Si je dis black coffee, je parle ni de la pièce d’Agatha Christie, ni de ma passion pour le café noir, mais d’une chanson de 1935. Et plus précisément, d’une chanson interprétée par Marjorie Stedeford. 2009 marquait le cinquantenaire de sa mort, un anniversaire pour le moins passé inaperçu. A moins d’être fin connaisseur de la musique de l’entre-deux guerres, il y a en effet peu de chance que l’on connaisse Marjorie. Mais on est vite charmé par celle qui a chanté avec tous les groupes en vogue de l’époque, des Rythmics de Mario Lorenzi aux Boy Friends de Caroll Gibbons. The voice you love to hear comme l’annonçait radio Luxembourg, une voix grave, pleine, un genre de bariton et en même temps une voix sensuelle et féminine, gageure difficile à tenir. Charmante Marjorie, fille de Melbourne qui fit un beau voyage à Londres avant de s’en retourner dans son pays. Mariée un enfant, chanteuse à la radio, exit la scène londonienne, les gens heureux n’ont pas d’histoire. Mais écoutons-là en 1935, elle n’avait que 26 ans…