La Tabernera del puerto est une zarzuela en trois actes de Pablo Sorozabal (1897--1988), sur un texte de Frederico Romero Sarachaga et Guillermo Fernandez-Shaw Iturralde, dont la première représentation fut donnée avril 1936 au Teatro Tivoli de Barcelone. Le passage choisi (Romanza de Leandro) est chanté par Leandro qui s’interroge sur son amour, Marola. Encore une fois, je recommande l’interprétation qu’en donne le ténor espagnol Alfredo Kraus (1927-1999).
Texte de Frederico Romero Sarachaga et Guillermo Fernandez-Shaw Iturralde
¡No puede ser! Esa mujer es buena.
¡No puede ser una mujer malvada!
En su mirar como una luz singular
he visto que esa mujer es una desventurada.
No puede ser una vulgar sirena
que envenenó las horas de mi vida.
¡No puede ser! porque la ví rezar,
porque la ví querer,
porque la ví llorar.
Los ojos que lloran no saben mentir;
las malas mujeres no miran así.
Temblando en sus ojos dos lágrimas ví
y a mi me ilusiona que tiemblen por mí.
Viva luz de mi ilusión,
sé piadosa con mi amor,
porque no sé fingir,
porque no sé callar,
porque no sé vivir.
Traduction (personnelle)
Ce n’est pas possible ! Cette femme a bon cœur.
Elle ne peut être mauvaise !
J’ai vu dans son regard
Luire l’étrange lumière du malheur.
Elle ne peut être une vulgaire sirène
Qui a empoisonné chaque heure de ma vie.
Ce n’est pas possible ! Parce que je l’ai vue rire,
Parce que je l’ai vue prier,
Parce que je l’ai vue pleurer.
Les yeux qui pleurent ne savent pas mentir;
Les femmes mauvaises n’ont pas ce regard.
J’ai vu deux larmes briller dans ses yeux
J’espère qu’elles brillent pour moi.
Chère lueur de mes illusions,
Prends pitié de mon amour,
Parce que je ne peux faire semblant
Parce que je ne peux me taire
Parce que je ne peux vivre.