12 août 2009
3
12
/08
/août
/2009
23:40
A K.-L. K. en remerciement de tout ce qui a été
"O comfortable friar! Where is my lord?
I do remember well where I should be,
and there I am. Where is my Romeo?"
William Shakespeare, Romeo and Juliet
Toujours calme et si discret,
Mais que de charmes cachés
Avait cet homme secret !
Certains jours il semblait sourire
D’autres être triste à en mourir,
Il aimait à rire et donnait volontiers
Mais se réservait
Car chaque trait l’atteignait.
Il descendait dans la fosse
Pour faire naître la beauté
Fragile avant qu’elle ne fausse,
Il faisait lever des tempêtes
Sur les mers agitées
Et on l’appelait Homère ressuscité
Mais qui partageait
Les tourments de son esprit ?
Son père le savait qui disait aussi:
Quelle tristesse cet enfant si doué !
L’ais-je vraiment connu ?
Je ne sais plus…
Entre nous, il y aura toujours
Cet entre-deux,
Talent et insignifiant,
Pourtant je sais qu’un jour
Nous étions agenouillés tous deux
Au pied d’un même autel
Et nous avons adoré la beauté,
Chéri l’art et la passion cruelle,
Dérobés au monde
Et à son flot immonde
D’âmes qui ne ressentent
Que la pointe du couteau.
Il faut fouetter le troupeau
Pour qu’il avance lourdement ;
Nous courrions loin devant.
Mais que de charmes cachés
Avait cet homme secret !
Certains jours il semblait sourire
D’autres être triste à en mourir,
Il aimait à rire et donnait volontiers
Mais se réservait
Car chaque trait l’atteignait.
Il descendait dans la fosse
Pour faire naître la beauté
Fragile avant qu’elle ne fausse,
Il faisait lever des tempêtes
Sur les mers agitées
Et on l’appelait Homère ressuscité
Mais qui partageait
Les tourments de son esprit ?
Son père le savait qui disait aussi:
Quelle tristesse cet enfant si doué !
L’ais-je vraiment connu ?
Je ne sais plus…
Entre nous, il y aura toujours
Cet entre-deux,
Talent et insignifiant,
Pourtant je sais qu’un jour
Nous étions agenouillés tous deux
Au pied d’un même autel
Et nous avons adoré la beauté,
Chéri l’art et la passion cruelle,
Dérobés au monde
Et à son flot immonde
D’âmes qui ne ressentent
Que la pointe du couteau.
Il faut fouetter le troupeau
Pour qu’il avance lourdement ;
Nous courrions loin devant.